Un bruit ambiant élevé, que l’on soit dans un petit commerce, dans une officine ou dans des bureaux, c’est un inconvénient majeur. Si la configuration des lieux n’a pas été bien pensée, ou si elle a évolué sans prise en compte de la nécessaire réduction acoustique, on peut se retrouver dans un environnement qui nuit à la concentration, à la productivité et tout simplement aux échanges entre les personnes. Heureusement, il existe des solutions. Au-delà de l’analyse des sources de pollution sonore et de la mise en place de zones distinctes, c’est en choisissant les bons produits et les bons matériaux appropriés pour réduire le bruit que l’on peut agir.

La création de zones dédiées pour réduire le bruit environnant

Vous avez peut-être vous-même fait l’expérience de travailler dans un bureau open-space, avec un bruit excessif : une personne au téléphone qui parle à haute voix ou encore plusieurs collaborateurs qui frappent frénétiquement sur leur clavier, et voilà un fond sonore qui naît. Même en sensibilisant les utilisateurs aux bonnes pratiques pour réduire le bruit (parler doucement, régler sa sonnerie, etc.), il reste difficile de contenir le bruit.

Dans des espaces commerciaux qui reçoivent du public, parfois avec un temps de présence relativement long et des échanges nécessaires (pharmacies, magasins d’optique, boucherie charcuterie, etc.), le constat est le même.

Pour lutter contre ce phénomène de création et d’amplification du bruit, il est nécessaire de mener une réflexion en matière de zone et de créer des espaces. L’approche diffère selon l’usage du bâtiment ou du local.

  • Pour des bureaux, il est possible de créer des salles de réunion insonorisées, d’installer des phonebox, de choisir des cloisons acoustiques (fixes et/ou amovibles) ou encore des bureaux assis-debout pour accompagner les usages ;
  • Dans un point de vente, c’est l’aménagement du comptoir, le guidage des visiteurs et leur cheminement à l’intérieur de l’espace qui va « modeler » le bruit et son impact.

Le découpage ou le séquençage doit se faire en poursuivant un objectif technique (réduire le nombre de décibels) sans pour autant sacrifier sur l’esthétique et notamment le confort et l’aspect chaleureux.

L’utilisateur – autrefois considéré comme un élément secondaire – est aujourd’hui au centre et ne doit pas avoir un espace efficace sur le plan acoustique conçu pour lui, mais plutôt en fonction de lui et avec lui. L’expérience utilisateur en matière de solutions acoustiques repose donc sur les notions d’accessibilité, d’adaptabilité au contexte et à l’utilisateur, et répond à un usage qui doit être facilement compris et utilisé.

Cela passe par un choix des couleurs adaptées, une réflexion poussée sur l’embellissement des murs, l’ajout d’éléments de confort (mobilier moderne et ergonomique), de vie et de fraîcheur (avec des plantes naturelles par exemple), avec une bonne organisation nécessaire.

Sol, murs, plafond : les solutions techniques concrètes

Les sources de bruit sont nombreuses. Du sol au plafond en passant par les murs, toutes les surfaces peuvent être des sources de bruit ou amplifier un son. C’est ainsi une vision globale qu’il faut adopter plutôt que de vouloir traiter isolément un élément.

Réduire le bruit généré par le sol

Avant de penser à la séparation des espaces avec des cloisons (il n’y a pas que cette solution pour agir), commençons par le sol. Il est important de ne pas le négliger afin d’atténuer la résonance des personnes qui se déplacent ou encore le son des objets qui viennent à sa rencontre.

  • La moquette est souvent une solution à privilégier car, selon sa densité, elle apporte une réduction acoustique importante. L’atténuation que peuvent apporter certaines moquettes équivaut à un sol dur de 60 cm d’épaisseur pour égaler l’effet isolant. Il faut choisir des produits avec un bon confort de marche, en fonction de l’intensité de passage.
  • Lorsqu’il n’est pas possible de généraliser la moquette, ou si l’espace ne s’y prête pas, on peut s’orienter vers un sol souple (tapis, revêtements en dalles ou lés de vinyle sur sous-couche en mousse). À défaut, un sol dur (carrelage ou parquet) peut avoir de bonnes performances sur le plan acoustique en étant positionné sur sous-couche souple (avec par exemple une chape flottante ou une chape anhydrite de 5 à 6 cm d’épaisseur sur une sous-couche souple).
  • Pour l’isolation phonique du sol, des travaux plus lourds peuvent être engagés, et notamment la réalisation d’une isolation d’un plancher intermédiaire avec une dalle flottante ou un faux-plafond fixe suspendu.

Les travaux importants sur le sol ne doivent pas être menés sans le regard d’un professionnel. En effet, l’augmentation de la hauteur de plancher mais aussi l’ajout de poids doivent se faire en vérifiant que la surcharge peut être supportée et que cela n’a pas des conséquences sur d’autres éléments (redécouper des portes, déplacements de réseaux, etc.).

Les solutions acoustiques pour réduire la pollution sonore du plafond

C’est depuis le plafond que la pollution sonore est souvent la plus importante, du fait de la réverbération des sons sur celui-ci. Le plafond amplifie le niveau sonore global dans un espace. Pour casser ce phénomène, plusieurs solutions sont à votre disposition.

  • Choisir des matériaux avec une bonne absorption acoustique est un premier pas (les absorbants poreux sont très efficaces pour les hautes fréquences). Vous pouvez en effet choisir des revêtements insonorisés qui réduisent la transmission du bruit entre les étages ;
  • Opter pour des panneaux suspendus est aujourd’hui tendance. Une alternative esthétique au traitement acoustique traditionnel !

De quels matériaux sont composés les faux plafonds ou les panneaux suspendus ? Ils sont souvent détaillés en plusieurs couches, avec des absorbants poreux, comme les laines minérales, les laines de bois combinées ou les mousses à cellules ouvertes. Des alternatives écologiques existent comme le panneau d’herbe, le chanvre, le kenaf, le lin, la laine de mouton, la cellulose, le lin, la fibre de bois, le duvet.

Limiter les bruits des murs et parois verticales

En complément de la correction acoustique sur les surfaces horizontales (sols, plafonds), il faut aussi limiter la propagation dans l’espace de manière verticale. Oui, c’est ici que l’on parle des cloisons acoustiques ! Elles sont souvent présentes en grand nombre dans les open-space pour fractionner les lieux.

Pour faire les bons choix, il faut penser modularité et évolutivité des lieux. Les cloisons amovibles par exemple sont intéressantes dans des bureaux si l’entreprise est amenée à recevoir de nouveaux collaborateurs ou si le travail est hybride (avec parfois la création d’un plateau projet, ou au contraire beaucoup de petits espaces confidentiels).

Il ne faut ici pas négliger l’aspect design, en se tournant vers des matériaux insonorisant et esthétiques.

  • Les cloisons pleines offrent une isolation phonique et visuelle optimale, ce qui en fait un choix idéal pour créer des bureaux fermés ou des salles de réunion où la confidentialité est essentielle.
  • Les cloisons vitrées permettent de laisser passer la lumière naturelle, créant ainsi un environnement lumineux et agréable. De plus, elles offrent des options de vitrage dépoli ou teinté pour préserver la confidentialité tout en maintenant la luminosité. C’est une excellente option pour les espaces où la transparence et la luminosité sont importantes, avec moins de bruit.

Cloisons acoustiques de bureau, suspensions pour plafond, comptoirs pour confidentialité modulaires, la chasse aux bruits est à mener partout. Vous avec déjà quelques idées ou, au contraire, vous ne savez pas par où commencer ? Les équipes Houot Agencement sont à vos côtés pour vous apporter une expertise complète sur le sujet. Contactez-nous pour évoquer votre projet et recevoir un accompagnement complet.

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